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Les fabuleuses aventures de nous
28 novembre 2013

Episode final

Monnin était resté caché derrière un buisson pour peaufiner son plan d’action.

 

Lucie avait été attrapée
Deboss était tenu prisonnier.

Pour ce qu’il en savait, Milou, Cynth et Maud venaient de se jeter dans la gueule du loup en entrant dans la maison.

 

Tout espoir reposait sur lui.

 

Il réfléchissait. Pour libérer les prisonniers, ils devaient attirer les gardiens à l’extérieur de la maison, et en vitesse libérer ses amis. C’était aussi simple à dire qu’impossible à faire.

 

Il avait par chance réussi à en attacher un, mais dieu sait combien il y en avait à l’intérieur.

 

Au moins un, celui qui gardait Deboss.

 

Il compta ses dreadlocks. Il ne lui en restait plus que quatre.

 

Bon.

 

Il pouvait aussi compter sur son téléphone, le Nokia 3012.

 

Un modèle depuis longtemps obsolète. Il datait de 1992. Mais il y avait plusieurs options géniales. Il avait un porte disquette 3.5’’ intégré, un porte-jeux de gameboy, il faisait parapluie, canne à pêche et ouvre-bouteille, il était pratiquement indestructible, et pouvait être utilisé comme marteau.

           

Monnin le prit en mains (à deux mains, car l’engin pesait pas loin de 3 kg).

 

Il pensa à ses parties d’échecs avec Alex. Il fallait parfois sacrifier une pièce importante pour emporter la victoire. Il regarda une nouvelle fois son téléphone.

 

Il se souvenait vaguement des fiches d’instructions de l’appareil. Il datait d’une époque où les fabricants étaient peu regardants sur les matières utilisées. Il y avait du plomb, de l’hydrogène, du butane et du souffre à l’intérieur.

 

En quantité faible, insuffisante pour fabriquer une véritable arme, mais assez pour faire un beau feu d’artifice !

 

Oui, c’est ça, il allait sacrifier son téléphone.

 

Il posa son appareil au sol et se saisit d’une pierre. Sans un regret, il l’abattît sur l’appareil. La coque résista. Monnin recommença l’opération, et enfin elle se fendit.

 

Un pensée lui traversa l’esprit. Julie ! Elle devait revenir ces jours-ci ! Sans téléphone, comment pourrait-elle le joindre ? Il se rassura, en se disant qu’elle appellerait sûrement quelqu’un d’autre et qu’il finirait par l’avoir au téléphone.

 

Il ramassa son téléphone, fendu en deux, et sorti un paquet de cigarette de sa poche. Il parvint à y faire tomber la poudre des diverses substances chimiques, et le referma. Il s’arracha une nouvelle dreadlock pour faire office de mèche.

 

Sa « bombe » était prête. Il n’aurait pas de deuxième chance. Il ne devait pas la gâcher.

 

Il mit en place son plan :

Il allait faire diversion dans le jardin et se cacher à côté de l’entrée. Quand ils seraient tous sortis, il rentrerait dans la maison. Il faudrait agir vite, il n’aurait que quelques minutes pour les faire sortir de là. Ils monteraient alors dans la voiture de Milou, et ils partiraient en trombe. 

 

Il allait y arriver !

 

Il évalua minutieusement les distances. Allumer la mèche, courir se cacher à l’entrée, attendre l’explosion, les voir sortir, rentrer et faire les pièces une à une pour les sortir de là !

 

 

C’est risqué, c’est quasiment impossible, mais c’était jouable !!

 

Il respira un grand coup, et allez, c’était parti !

 

Il positionna sa bombe sur le bord de la fontaine, au milieu du jardin, sortit son briquet et alluma la dreadlock.

Il fonça aussitôt se cacher derrière un grand pot de fleur positionné à l’entrée et compta jusqu’à 20

 

Soudain, le paquet de cigarette s’enflamma, et une immense boule de feu illumina tout le jardin !

Celle-ci explosa soudain en une multitude d’étincelles muticolores, qui s’éleva sur une dizaine de mètre !

 

Tout le jardin était éclairé comme un plein jour !

 

Cela marchait ! Le garde sorti en trombe pour voir ce qu’il se passait sans voir Monnin qui n’était qu’à deux mètres de lui.

 

« Bordel de… », s’écria t il.

 

Il resta une seconde sans bouger puis fila vers le jardin, son arme à la main !

 

Monnin n’hésita pas, et rentra en courant dans la maison. Il n’avait aucune peur, il était à 100% dans l’action. C’était un conquérant, un héros, un valeureux chevalier qui allait libérer ses amis !

 

 

Il ouvrit alors une première porte, aperçut un visage, cria, et s’évanouit.

 

 

 

Julie : Ah, je crois qu’il se réveille.

 

Monnin revint doucement à lui. Il se releva, et se frotta les yeux. Ses amis !! Il se remit sur pied, et resta bouche bée. Ils étaient tous là ! Tous souriant !

 

Mais que se passait-il enfin !!

 

Cynthia riait avec le père de Deboss, Milou et Maud parlait couleur de voiture. Lucie expliquait à Deboss que si ca avait il y a quelques années, jamais une crampe…

 

Julie était là ! Elle discutait avec l’un des gardes, puis vint tout sourire à son côté.

 

Monnin : … Tu es là ??

 

Julie l’embrassa.

 

Julie : Et oui, je suis là, surprise !

Monnin : Mais je ne comprends rien ! Nous sommes en danger ou non ?

 

L’un des gardes s’approcha alors.

 

Garde : Non, vous n’êtes plus en danger maintenant. Et nous non plus, enfin, si vous avez fini de jouer avec des explosifs !

 

Il partit d’un grand rire.

 

Monnin : Mais qui êtes vous ?

Garde : Je suis le commissaire Michel. J’ai été mis sur une mission qui vous mettait, vous et notamment votre amie Cynthia en grand danger.

Monnin : Mais nous pensions que c’était…

Commissaire Michel : Que nous étions le danger ? Je vais vous expliquer.

 

 

 

 

Le commissaire expliqua à Monnin que le Club de Nobles avait prévenu la Police pour signaler le comportement étrange de l’un de leurs membres, le professeur Hector.

 

 

Ce dernier était en train de mettre sur pied un plan pour prendre le pouvoir sur Neuchâtel. Il avait falsifié des documents, et fait de nombreuses démarches dans le plus grand secret. Il ne pouvait pas prétendre lui-même au pouvoir, car il avait de nombreuses condamnations dans son dossier, et avait été interné dans les années 80 pour schizophrénie…

 

Mais son plan prévoyait d’utiliser une personne inconnue, pour lui faire prendre le pouvoir. Une personne qu’il pourrait manipuler !

 

 

Commissaire Michel : Quand nous avons pris connaissance de ce plan, nous l’avons laissé le développer, et avons compris que Cynthia allait être la personne choisie. Son nom de famille correspond bien à un De Begin, un noble de Neuchâtel,   mais ils ne sont pas liés. Elle était la personne idéale.

 

Lors de notre intervention, au bas de chez Cynthia, nous pensions que l’affaire serait soldée, mais nous avons oublié les documents, qui inculpaient le professeur.

 

Quand nous sommes revenus, vous aviez tous disparus, et les documents avec !

Avec l’aide de Mr de Bosset, nous avons sur pied un petit piège pour vous attirer ici et récupérer les documents.

 

Monnin : Mais pourquoi ne pas nous avoir demandé simplement ?

Commissaire : Mais impossible, vous étiez tous déjà parti avec tellement d’idée en tête qu’il nous a semblé plus simple… de…Et bien de vous tendre ce petit piège.

 

Mr de Bosset : je dois dire que je suis bien amusé à faire tourner mon fils en bourrique ! Cela vengera peut-être le tapis…

 

Le tapis…Deboss jeta un œil à Milou, qui baissa la tête…Un fête des vendanges trop arrosée, le verre de téquila en trop, une nausée soudaine, un tapis persan qui se trouvait là… Une histoire malheureuse.

 

Commissaire : Enfin, voilà, vous voilà tous réuni et nous avons les documents !
Monnin : Attendez un peu…Et Julie ? Comment es tu arrivée ici ?

Commissaire : Mais Julie est arrivée il y a quelques jours déjà.

Julie : J’ai eu un coup de fil quand j’étais au Mozambique. La police Suisse avait besoin de moi pour traduire de vieux documents, qui avaient un lien avec cette histoire. Je suis venu en secret pour les aider !

 

Commissaire : Oui, un immense merci pour votre aide !  Puis s’adressant à tous : Je dois dire que vous avez une sacrée force de caractère. Vous nous en avez fait bâvé. Plus que ce brave professeur, qui par ailleurs va finir ses jours en asile.

 

S’adressant à Milou :

Par contre Mr Perrin, il va falloir faire quelque chose pour cette …couleur de voiture. Et ce coffre de toit. Pas sûr que ce soit complètement légal tout ça !

 

Il explosa d’un grand rire gras.

 

Il éprouvait un immense soulagement ! Tout le monde avait l’air heureux !

Monnin se gratta la tête. Il n’avait plus que 3 dreadlocks, qu’il arracha.

  

 

Ainsi s’achève l’histoire la Princess Cici !

 

 

 

 

Le lendemain dans l’Express Matin

 

Exclusif : nous tenons l’explication de l’épidémie d’oiseaux tombés du ciel ! Un explication scientifique incroyable fait le lien entre ces chutes et le dérèglement magnétique engendré par une voiture française. Ne cherchez plus, la France est bien impliquée dans ce terrible traumatisme qu’a connu notre beau pays…

 

 

Fait divers : Un français (probablement ivre) a été retrouvé dans les locaux du club des Nobles, en train de dormir. A son réveil, il a tenu des propos incohérent, parlant de complot contre Neuchâtel. Il a immédiatement mis entre les mains bienveillantes de la justice de notre beau pays.

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